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France et antiquité

Femme portant une affiche 'My body my choice'

L'IVG (interruption volontaire de grossesse) est une pratique médical courante et désignant la fin de grossesse pour des raisons non médicale. A l'inverse des IMG (interruption médicale de grossesse) et ITG (interruption thérapeutique de grossesse).

Dans les trois cas, on parle d'avortement. Mais avec les récents événements et discussions se déroulant actuellement dans le monde, n'est-il pas regrettable de revenir à d'anciennes lois alors que la médecine progresse et que les femmes s'émancipent.

Histoire française de l'IVG

Avant sa légalisation, et pendant très longtemps, l'IVG était interdite au départ à cause du christianisme religion très forte en France et les conséquences étaient très sévères à son sujet : peine de mort pour la femme et les personnes l'ayant aidé.

Illustrations d'une faiseuse d'ange

Les philosophes des lumières ont permis de retirer cette peine. L'Etat a, quant à lui, changé cette loi seulement en 1810, condamnant tout de même les femmes à la peine de prison.

Plus tard, l'avortement thérapeutique est toléré par l'académie de médecine en 1852 bien que : « [l'avortement est] un crime contre l'ordre des familles et de la moralité publique ». Cet IMG étant uniquement pour sauver la vie de la mère.

Par la suite, début 1900, 500000 femmes auraient eu recourt à l'avortement et notamment grâce aux « faiseuses d'anges ».

Certains ont ensuite essayé de faire passer des lois pour « réprimer la provocation à l'avortement et la propagande anticonceptionnelle » (loi de 1920 : article 317) qui peut aussi se comprendre par la chute massive de la population du fait de la guerre 14-18. La contraception fut donc aussi considérée comme une façon d'avorter durant cette période.

Photo de la déclaration de Simone Veil à l'assemblée en 1975

En 1942, avec le régime de Vichy l'avortement est déclaré comme un « crime contre la sureté de l'Etat » et est passible de peine de mort.

Finalement, avec les mouvements féministes des années 50, la modification du serment d'Hippocrate en 1966 pour légaliser l'avortement et d'autres faits durant cette période.

En 1975, sous le gouvernement Chirac 1, la ministre de la Santé : Simone Veil, parvient à faire passer la loi dépénalisant l'IVG.

L'avortement avant notre ère

Depuis très longtemps l'avortement est pratiqué et les plus anciennes traces qu'il nous reste nous viennent de Mésopotamie (peut-être était-il pratiqué avant) et selon le Code de Hammurabi : texte babylonien de -1750, l'avortement était interdit.

Photo du code d'Hammurabi

Par ailleurs, vers -1600 en Egypte, le papyrus Ebers autorise les femmes sous certaines conditions à l'avortement.

En Grèce antique, les familles nombreuses n'étaient pas considérées comme idéale, les philosophes de l'époque considéraient l'avortement comme une bonne pratique pour garder une démographie constante.

Différentes techniques étaient partagées pour réaliser ce dernier.